Aujourd'hui visite de la région en bus.

Visite d'Enfidha Ville, son marché et son église catholique reconvertie en musée. On en profite pour acheter quelques figues de barbarie à un prix défiant toute concurrence. Puis nous nous rendons à Takrouna un village berbère situé au sommet d'une colline. La population à gardé les coutumes ancestrales mais elle ne rechigne pas sur les dinars.  Cela nous permet d'avoir une vue générale sur la région, avec ses oliviers à perdre de vue.

Le déjeuner se fera à Sidi Khalifa. Le repas est animé par des équilibristes, fakirs et cavaliers. Le tout est de très bonne qualité, nous en sommes enchanté. A la sortie Fred décide d'emprunter le cheval pour un petit tour du parc, ce qu'il regrettera par la suite pour l'odeur et les puces !!!

Sur le chemin du retour nous passons visiter le musée de la tradition tunisienne à Ken. 

Nous décidons ensuite de nous rendre au centre ville d'Hammamet pour voir la médina et les souks. Les vendeurs y pratiquent du harcèlement, ceux-ci vont jusqu'à l'agressivité en cas de refus d'achat. Heureusement que le touriste prolifère dans la ville !!!

Retour à Port Yasmine en taxi, rapide, ... un peu trop rapide à notre goût. Risque maxi assuré.

Le soir c'est parait-il l'inauguration officielle du nouveau port, le ministre du tourisme est sur place. Il lui prend de faire le tour des pontons lorsque je prend ma douche au grand air. A 30s près j'étais dans l'obligation de serrer la main du ministre en slip de bain, je me réfugie dégoulinant dans le carré. Ce brave ministre s'arrête chez notre voisin pour les petites questions d'usage, le tout filmé par une équipe digne du festival de Cannes. Un cadre sera offert par son ministère.

Le soir dîner de gala comme d'hab la veille du départ, avec la petite tenue propre sur soi. Le grand jeu, belles table, beaux plats. Au feu vert pour le début du repas, comme d'habitude c'est la guerre car c'est en self service. Les crevettes se prennent à la poignée, les assiettes débordent. Nous décidons cette fois d'attendre que ça se calme ... grave erreur ! Quand nous y allons les plats sont pillés. Lamentable. Nous avons même surpris certaines personnes à rapporter de la nourriture pour la mettre en Tupperware (probablement). Nous constatons sans généraliser bien sur que plus le bateau se compte en Millions de Francs et plus le propriétaire a la dalle !

Météo: Très beau temps, très chaud.

Au programme avant le départ : recoudre le génois qui s'est déchiré au passage des barres de flèches. Une machine à coudre est empruntée à LadyJade, nous rajoutons une pièce sur la voile pour éviter quelle ne se déchire plus. C'est une réparation provisoire bien sur.

Le départ pour Bizerte est à 10 h 30, nous sommes en retard. Une petite douche et hop départ en catastrophe. Nous sommes des derniers à sortir du port.

Comme d'habitude maintenant nous avons le vent dans le pif. Nous tirons des bords toute l'après-midi. La houle fait taper le voilier qui ne veut que tirer des bords carrés. Pour 22 Nm parcourus au loch, seulement 10 Nm gagné sur notre cap idéal. Hammamet est toujours à proximité. On décide de passer au moteur, la houle rend le voyage très inconfortable. Fred casse la planche de la couchette avant dans un bruit effroyable, en effet au moment ou il s'agenouille sur celle-ci, le voilier enfourne la vague. Ca l'énerve mais nous fait beaucoup rire. Vers 20 h 00 nous venons tangenter la côte à quelques milles face à la ville de Kélibia. La nuit tombe, à bâbord la côte proche du Cap Bon et à tribord un champs de lumière que l'on a du mal à interpréter et identifier, qui est en fait la madrague "aquilaria" et la madrague "sidi Daoued" (voir AVURNAV dans les liens).
Une madrague est un filet fixe tenu par le fond qui ne change pas d'emplacement une fois installée. Les madragues peuvent faire plusieurs kilomètres de longueur.

Anne et moi sommes en pleine forme, peut-être Mercalm est-il efficace.

A 22 h 00 Fred part dormir, je reste avec Anne. Nous continuons notre route face au Cap Bon. L'éclairage public sur la côte est important, sur la mer il y a les madragues et des casiers. Notre crainte est d'enrouler un bout de casier dans l'hélice. Un concurrent vient de vivre l'expérience avec une petite voie d'eau par le presse étoupe. Je fais le point régulièrement, la proximité de la côte la nuit est inquiétante. Vers l'arrière nous apercevons des feux de navigation, un bateau va nous doubler avec des trajectoires convergentes. Je pointe le projecteur dans sa direction, des voiles renvoient la lumière. Un concurrent de la Route du Jasmin nous double à la voile, je pousse le moteur pour m'assurer que nos trajectoires ne se rencontreront pas. Fred prend notre relais vers 1 h 30. 

Météo: Très beau temps chaud

Je me réveille vers 7 h 00 avec un magnifique soleil. La mer est d'huile, aucun vent. Au moteur le bateau ne bouge pas comme s'il était au port. Je déjeune à l'intérieur avec Fred, Anne émerge péniblement.

Nous venons de passer l'île de Zembra, on file à 5-6 Kt au moteur et grand-voile. Rien de particulier par la suite, on arrive à Bizerte à 13 h 15.

Amarrage sportif car il faut luter contre la mauvaise volonté de nos voisins qui ne veulent pas pousser leur voilier d'un mètre. C'est l'esprit Route du Jasmin de quelques concurrents.

En fin d'après-midi, nous faisons un tour en ville. Ici rien a voir avec Hammamet, les touristes sont plus rares, la ville est plus typique.

Le soir nous sommes invités à prendre l'apéritif à la médina de Bizerte par le maire de Bizerte et bon nombre d'officiels. Un résident de Bizerte bien connu est parmi nous : Bertrand Delanoé par ailleurs maire de Paris.

Résumé de l'épreuve: Départ Hammamet à 12 h 00 le 16 / 08 / 02, arrivée à Bizerte à 13 h 15 le 17 / 08 / 02.

126 Nm parcourus en 25 h 15 dont 17 h 00 au moteur.

Vent NE 5 à 10 Kt puis NW 4 à 5 Kt, beau temps nuit étoilée.

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Suite du livre de bord : Visite de Tunis / Carthage / Sidi Bou Saïd