Lever à 5 h 30 pour préparer le
bateau. Plein d'eau, plein de gasoil plus un jerrican de 25 l au cas où
... mais surtout pour épuiser nos dinars, ceux -ci ne pouvant sortir du
pays et être échangé en France (ouverture des pompes à 7 h 00).
Nous passons à la douane située à proximité du bar, club de plongée
et pompe. Les formalités de départ sont rapides.
Vers 8 h 00 nous partons vers l'île de
la Galite à 54 Nm de Bizerte, dans la direction des Baléares (la Galite
est sur le territoire tunisien) . Cette fois
le vent est favorable. Nous parcourrons la moitié du trajet sous Spi à 5 /
8 Kt puis le vent force jusqu'à 20 Kt, nous affalons le Spi pour passer
au génois. La houle s'accentue nous réalisons de magnifiques surfs. La
vitesse ne descend pas sous 6 Kt au loch, pour des pointe à 7.5 Kt. Un
vrai bonheur, c'est une navigation que j'aurais aimer rencontrer sur les
régates.
Anne et moi sommes d'une forme resplendissante,
Fred est malade avec de la fièvre probablement. Nous sommes inquiets pour
la suite du voyage et les deux jours de mers qui nous attendent.
Nous arrivons à l'île de la Galite à
17 h 30, bien en avance sur l'horaire prévu. Nous nous approchons de la
côte pour jeter l'ancre. Nous apercevons à l'ancre LadyJade un
concurrent de la Route du Jasmin. La Galite n'est pas déserte, nous
apercevons quelques maisons, des bateaux de pêcheurs. Je ne traîne pas, je sors le matériel de
plongée, je passe le shorty, les palmes, le masque et le tuba et hop, à
l'eau. La faune et la flore ont l'air d'avoir été préservé ici. En
pleine eau je me retrouve entouré de bancs de poissons, la profondeur est
de 5-6 m. En approchant du rivage constitué d'éboulis de roches, je
constate que la diversité des espèces est relativement importante ici.
Girelles, poulpes, gobies, anémones, oursins ... sont représentés.
Philippe vient d'arriver et jette
l'ancre juste à côté de nous, l'objectif étant de mettre à couple les
deux voiliers pour la nuit afin de faciliter les déplacements.
Un zodiac approche, trois hommes en
tenue civile prétendent être des douaniers et nous demandent nos
papiers. Nous doutons fortement de leurs fonctions mais nous obtempérons.
Ceux-ci ne nous font pas de difficulté.
Fred vient me rejoindre à l'eau, puis
Philippe. Fred ne traîne pas compte tenu de sa fièvre. On pense qu'un
bon bon bain à 26°C lui fera le plus grand bien. Avec Philippe nous
continuons d'arpenter les roches à la découverte d'autres poissons. La nuit
commence à tomber, il est temps de sortir de l'eau. La douche au vent du
soir n'a d'effet que d'accentuer mon refroidissement. Fred ayant subi le
même traitement dans son état fiévreux est en hypothermie. Il n'arrive
pas à se réchauffer, nous sommes inquiets.
Le soir nous sommes invités à prendre
l'apéritif chez Philipe et Chantal, Fred nous accompagne quand même.
Nous prévoyons de la suite du voyage. Demain à 8 h 00 nous lèverons
l'ancre pour Mahon aux Baléares, sur Minorque. La navigation sera
d'environ 300 Nm pour 2 jours et demi, la météo doit être satisfaisante
sans plus de précision.
Retour sur FUGUE pour le repas.
A noter que le portable ne passe pas sur
l'île bien que des barres de réception signalent la présence d'un
réseau.
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