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Un terrien qui utilise un planeur se nomme un vélivole, la discipline sportive s'appelle le vol à voile. Faire du vol à voile n'est pas uniquement savoir piloter un planeur mais surtout utiliser ce planeur pour se déplacer sur la campagne, reprendre de l'altitude dans les ascendances pour pouvoir continuer sa route. Dans la réalité ce n'est pas aussi simple que l'on peut se l'imaginer.
Un planeur ne possède pas de moteur. Alors comment fait il pour rester des heures en l'air ?
Pour pouvoir planer, il faut déja que le planeur ait de la vitesse, pour cela il utilise son poids pour le transformer en vitesse par l'intermédiaire de ses ailes (on peut comparer cela au vélo qui peut avancer sans que l'on pédale pour peu que l'on soit sur une route en descente, tant qu'il y a de la pente le vélo avance, sur le plat il s'arrête). Le planeur est donc en descente permanente tout au long de son vol (il perd de 0.5 à 1 m à chaque seconde qui passe (0.5 à 1 m/s)).
Mais alors comment peut t-il rester des heures en l'air ?
Pour cela il faut que le vélivole rencontre des ascendances. Dans notre région on utilise les ascendances thermiques : le soleil chauffe le sol, le sol réchauffe la couche d'air à son contact. Lorsque cet air a pris quelques degrés par rapport à l'air environnant, il devient plus léger et s'élève (sorte de mongolfière sans enveloppe). L'ascendance fait plusieurs centaines de mètres de diamètre et s'élève dans nos région à la vitesse de 1 à 4 m/s. Souvent cette ascendance est surmontée par un petit nuage que l'on nomme un cumulus (en s'élevant, l'air se détent et se refroidit, l'humidité contenue dans l'air se condense alors en fines gouttelettes formant le nuage).
Pour maintenir son altitude ou en gagner, le vélivole devra donc trouver régulièrement des ascendances. Pour simplifier, son planeur chute à 1m/s, il rencontre une ascendance qui monte à 4m/s, il monte alors à 3m/s par rapport au sol (4m/s moins 1m/s).
En maîtrisant ce principe il est donc simple de se déplacer sur la campagne, il suffit de gagner de l'altitute dans une ascendance, de voler vers un autre cumulus pour regagner la hauteur que l'on vient de perdre pendant ce déplacement et ainsi de suite. C'est ce que l'on appelle du vol à voile.
Tous les clubs de france ont une école de pilotage qui permet aux personnes de 15 à 70 ans de découvrir puis de maîtriser le planeur et le vol à voile dans son ensemble.
Dès le début de l'apprentissage, l'enseignement et le respect de la sécurité sont des soucis constants. La progression de l'enseignement est rigoureuse, elle est réalisée en double commande avec un instructeur qualifié, diplomé d'état. Comme en voile, son originalité réside dans le fait que la connaissance théorique et la pratique du pilotage vont de paire. On apprend progressivement à maîtriser le vol en ligne droite, le virage, le décollage, le maintien du planeur en remorquage, l'atterrissage, le centrage des ascendances... En somme, une dizaine de phases d'une progression éprouvée.
Le vol à voile est-il dangereux ?
Les pilotes de planeur ont coutume de dire que la partie la plus dangereuse de leur activité, c'est le trajet routier menant de leur domicile au terrain. En fait, les accidents graves de planeurs sont extrêmement rares. On peut dire que c'est une activité qui comporte des risques comme toute activité technique qui utilise du matériel (moto, rafting, parapente, automobile...) et que la formation et l'encadrement permettent de réduire ces risques au maximum.
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